Interpellation violente 

Carte d'appel

Code Clawson : 4-D-1 (Agression, inconscient ou blessure grave)
Heure de l'appel : 01 h 18
Âge et sexe du patient : Homme de 36 ans
Lieu de l’intervention : Rue, derrière un bar, secteur centre-ville
Déclaration de l’appelant : « Il y a un gars qui crie qu’il a mal. Il est menotté par terre, entouré de policiers. Il a du sang sur le visage. »

Mise en situation

Âge et sexe du patient : Homme de 36 ans
Plainte principale : Douleurs multiples, visage ensanglanté, difficulté à bouger
Observation de la scène et du patient : À l’arrivée, la scène est contrôlée par trois policiers. Le patient est menotté au sol, en position ventrale, partiellement couché sur un trottoir. Il saigne du nez et de la lèvre inférieure, présente une ecchymose périorbitaire gauche, et se plaint de douleurs aux côtes et au poignet droit. Il crie que les policiers « l'ont frappé gratuitement ». L’un des agents mentionne que le patient « a résisté et a tenté de fuir ». Le patient semble très agité émotionnellement, mais coopératif avec les paramédics. Aucun comportement violent n’est observé durant notre présence.

Examen primaire

Signes vitaux

Anamnèse

O - Douleur au thorax, visage et poignet
P - Douleur exacerbée par la respiration et les mouvements
Q - Douleur aiguë, lancinante
R - Interpellation policière, plaqué au sol selon le patient
S - Derrière un bar, sur la voie publique
T - Depuis environ 20 minutes
U - Se sent agressé, humilié, déclare avoir peur des policiers

S - Tabagisme, cannabis occasionnel
A - Aucun connu
M - Aucun médicament régulier
P - Aucun problème médical connu
L - Consommation d’alcool modérée (2 bières) en soirée
E - Interpellé pour une bagarre dans le bar selon les policiers
R - Aucun facteur de risque cardiovasculaire majeur

Examen secondaire

Traitement et techniques

Évolution du cas

Le patient a été calmé par une approche empathique, transporté en position semi-assise. Durant le transport, il exprime de la colère et de l’angoisse, affirme qu’il a été battu sans raison valable. Il refuse que les policiers montent à l’arrière avec lui. À l’hôpital, un signalement verbal est fait à l’équipe soignante quant aux circonstances de l'interpellation. Rapport écrit objectivant les blessures et le contexte de l’appel.

Hypothèses cliniques à considérer


💡 Point pédagogique : Lorsqu'un patient allègue une brutalité policière, le rôle du paramédic n’est pas d’enquêter, mais de documenter objectivement les blessures, les propos, et le contexte dans un langage neutre et professionnel.