Stimulateur du nerf vague
Carte d'appel
Code Clawson : 12-D-1 (Convulsions actives depuis plus de 10 minutes)
Heure de l'appel : 14h32
Âge et sexe du patient : 34 ans, homme
Lieu de l’intervention : Appartement privé, 3e étage
Déclaration de l’appelant : « Mon frère fait une crise d’épilepsie depuis longtemps, il ne se réveille pas ! »
Mise en situation
Un homme de 34 ans, épileptique connu, a été trouvé par son frère en pleine crise convulsive généralisée. L’épisode dure depuis plus de 10 minutes, avec des pauses de quelques secondes entre les convulsions. Le patient est au sol dans son salon, entouré de meubles déplacés et de coussins. Il présente une cyanose des lèvres, des sécrétions abondantes et une respiration erratique entre les crises. L’environnement est sécuritaire. Son frère vous indiques : "qu'il a quelque chose à la poitrine pour arrêter les crises, mais qu'il n'a pas trouvé l'aimant" (celui-ci est au poignet du patient).
Examen primaire
A : Présence de sécrétions abondantes, absence de corps étranger visible.
B : Tachypnée irrégulière, cyanose péri-buccale.
C : : Pouls radial faible et filant.
D : Patient inconscient, crises tonico-cloniques continues, rigidité musculaire, hypertonie.
E : Pas de signes de traumatisme évident.
Signes vitaux
Pouls : 132 BPM, irrégulier
SPO₂ : 86 %
TA : 156/94 mmHg
FR : 28/min, respiration irrégulière
Température : 37,2°C
Glycémie capillaire : 3,2 mmol/L
Anamnèse
O : Convulsions débutées il y a 10 minutes, sans facteur déclenchant apparent.
P : Aucun élément connu déclencheur selon le frère.
Q : Convulsions tonico-cloniques généralisées.
R : Aucune douleur signalée par l’appelant.
S : Crise plus prolongée qu’à l’habitude selon le frère.
T : Durée supérieure à 5 minutes, status épilepticus.
S : Convulsions persistantes, cyanose, hypoglycémie.
A : Allergie inconnue.
M : Prise irrégulière de phénytoïne, pas de médication prise aujourd’hui.
P : Épilepsie connue depuis l’âge de 12 ans.
L : Dernier repas il y a 6 heures.
E : Aucune consommation d’alcool ou de drogue signalée par le frère.
R : Épilepsie non contrôlée, historique de status épilepticus en 2022.
Examen secondaire
Examen physique : Aucun trauma crânien ni blessures apparentes.
Examen des pupilles : Mydriase bilatérale, réponse lente à la lumière.
ECG : Tachycardie sinusale, sans anomalies aiguës.
Auscultation pulmonaire : Murmure vésiculaire bilatéral diminué.
Test de Cincinnati : Non applicable en raison de l’inconscience.
Traitement et techniques
Gestion des voies respiratoires :
Aspiration des sécrétions.
Administration d’oxygène à haute concentration (si convulsion toujours présente, car résultat de saturométrie peu fiable).
Contrôle des convulsions :
Technique du stimulateur du nerf vague (3-3-3)
Midazolam 10 mg IM
Correction de l’hypoglycémie :
Administration de glucagon 1 mg IM
Transport urgent avec pad de défib.
Évolution du cas
Après administration du midazolam, diminution progressive des convulsions après 5 minutes, mais le patient demeure somnolent et hypotonique. La saturation remonte à 92 % sous oxygène, mais la tachycardie persiste.
Hypothèses cliniques à considérer
Status épilepticus idiopathique (lié à son épilepsie connue).
Hypoglycémie associée comme facteur aggravant.
Échec de prise de médication antiépileptique.
Cause métabolique ou toxique possible (ex. : sevrage, infection, AVC sous-jacent).
💡 Point pédagogique : Si le patient présente des convulsions actives et qu’il est porteur d’un stimulateur du nerf vague, appliquer la technique qui déclenchera le stimulateur. À tout moment, si les convulsions cessent, il faut prendre le pouls du patient rapidement !