Asthme réfractaire chez un enfant
Carte d'appel
Code Clawson : 2D1 (Allergic Reaction – Severe respiratory distress)
Résumé : Dyspnée
Heure : 17h01.
Âge : 11 ans.
Sexe : Masculin.
Lieu : Chez un ami (résidence privée).
Mise en situation
Un garçon de 11 ans est en visite chez un ami lorsqu’il commence à ressentir une sensation importante de dyspnée après avoir été en contact avec un chat. À l’arrivée des paramédics, il présente une tachypnée avec tirage sous-costal et une désaturation progressive. Il est connu pour de l’asthme, mais n’a pas ses pompes avec lui. Lors de l’auscultation pulmonaire, on note une phrase expiratoire allongée avec sibilances diffuses. Malgré l’administration de salbutamol en nébulisation et oxygène, il n’y a aucun soulagement. Progressivement, l’enfant s’agite, parle de moins en moins et montre une augmentation de la dyspnée.
Examen primaire
A (Airway) : Voies aériennes dégagées.
B (Breathing) : Tachypnée, tirage sous-costal, sibilances, phase expiratoire allongée, désaturation progressive malgré l’oxygène.
C (Circulation) : Pouls tachycarde, signes de choc compensatoire.
D (Disability) : Agité, réponse adaptée mais phrases courtes ou absentes.
E (Exposure) : Aucune autre anomalie notable.
Signes vitaux
Fréquence cardiaque : Tachycardie compensatoire
Saturation SpO₂ : Diminue malgré l’oxygénothérapie
Pression artérielle : Normale pour l’âge
Fréquence respiratoire : Augmentée, efforts respiratoires importants
Température : Normale
Glycémie : Normale
Anamnèse
O (Onset) : Début rapide après l’exposition au chat.
P (Provocation) : Contact avec un allergène connu.
Q (Quality) : Sensation d’étouffement, oppression thoracique.
R (Radiation) : Aucune douleur référée.
S (Severity) : Dyspnée sévère, agitation croissante.
T (Time) : Évolution rapide en quelques minutes.
U (Understanding) : Asthme connu, mais pas de pompes à disposition.
S (Signes et symptômes) : Dyspnée sévère, sibilances, agitation, hypoxémie.
A (Allergies) : Connue aux chats.
M (Médicaments) : Ventolin, Advair, Symbicor, mais non disponibles sur place.
P (Passé médical) : Asthme connu.
L (Last meal) : Sans importance dans ce contexte.
E (Événements) : Contact avec un chat suivi d’une crise d’asthme sévère.
R (Facteurs de risque) : Antécédents d’asthme avec exacerbations nécessitant hospitalisation.
Examen secondaire
Auscultation pulmonaire : Sibilances bilatérales, phase expiratoire très prolongée.
Examen des pupilles : Normoréactives.
Examen neurologique : Agité, parle de moins en moins.
Test de perfusion : Remplissage capillaire prolongé (signe de choc compensatoire).
Traitement et techniques
Oxygénothérapie à haute concentration.
Salbutamol en aérosol doseur ou nébulisation en continu selon protocolePICPSP.
Épinéphrine IM (dose unique selon poids) en raison de la réfractarité au traitementPICPSP.
Mise en place d’un CPAP pour optimiser la ventilation si toléréPICPSP.
Surveillance des signes de détérioration vers une insuffisance respiratoire nécessitant une assistance ventilatoire.
Transport prioritaire vers un centre hospitalier avec alerte préhospitalière.
Évolution du cas
Après 5 minutes post-administration d’épinéphrine, amélioration partielle de la respiration, mais l’enfant présente un rebond de la détresse respiratoire. Il conserve une tachypnée avec tirage sous-costal et une désaturation progressive. Le CPAP est maintenu pour éviter l’intubation.
Hypothèses cliniques à considérer
Exacerbation asthmatique sévère réfractaire aux bronchodilatateurs.
État de mal asthmatique (nécessitant un traitement agressif).
Décompensation vers une insuffisance respiratoire aiguë avec risque d’intubation.
Réaction allergique sous-jacente (possibilité d’anaphylaxie légère exacerbant l’asthme).
💡 Point pédagogique : Lorsqu’un patient asthmatique ne répond pas aux bronchodilatateurs, l’épinéphrine IM peut être indiquée pour ses effets bronchodilatateurs et vasopresseurs. Le CPAP peut être utilisé même chez l’enfant dans les cas réfractaires, tant que la conscience est conservéePICPSP