Infarctus et réaction allergique
Carte d'appel
Code Clawson : 1A1 (Abdominal Pain – Abdominal pain)
Résumé : Faiblesse soudaine et douleur abdominale
Heure : 16h32
Âge : 70 ans.
Sexe : Masculin.
Lieu : Salon (résidence privée).
Mise en situation
Un homme de 70 ans est retrouvé assis dans son salon, présentant une faiblesse soudaine et inexpliquée accompagnée d’une douleur abdominale haute de type crampe. Il ne rapporte aucun facteur déclenchant ni changement récent dans son état de santé. Son historique médical est inconnu à ce stade de l’évaluation.
Examen primaire
A: Voie aérienne perméable.
B: Dyspnée sévère après l’administration d’AAS, saturation en baisse.
C: Pouls rapide, signe de perfusion limite. Présence d’un infarctus au 12D sur l’ECG.
D: Orientation initialement normale, mais inconfort marqué.
E: Apparition de rash cutané et prurit inconscient à la tête après administration d’AAS.
Signes vitaux
Pouls : 110 bpm
SPo2 : 92% ↓ (diminuant après l’AAS)
TA : 130/80 mmHg
FR : 24/min
Température : 37,2°C
Glycémie : 6,5 mmol/L
Anamnèse
OPQRSTU
O : Faiblesse soudaine et inexpliquée.
P : Aucun facteur déclenchant rapporté.
Q : Douleur abdominale crampiforme haute.
R : Douleur non irradiante.
S : Intensité 5/10.
T : Depuis environ 1 heure avant l’appel.
U : Se sent généralement en bonne santé.
SAMPLER
S : Dyspnée sévère et rash cutané post-administration d’AAS.
A : Allergie inconnue à l’AAS.
M : Non précisé à ce stade.
P : Aucun historique rapporté.
L : Déjeuner habituel sans changement alimentaire.
E : Assis dans son salon, sensation de faiblesse, douleur abdominale haute.
R : ATCD non précisés.
Examen secondaire
Examen physique :
Peau : Rash diffus sur le thorax et le cou, grattage inconscient.
Cardiaque : IM au 12D.
Pulmonaire : Bruits normaux initialement, puis sibilances après AAS.
Pupilles : Normoréactives.
Test de Cincinnati négatif.
Traitement et techniques
Gestion de l’IM :
O2 en fonction de la saturation.
Transport rapide vers un centre avec angioplastie si indiqué.
Réaction allergique sévère :
Adrénaline IM (0,3 mg 1:1000) en raison de la dyspnée et du rash post-AAS.
Salbutamol si exacerbation respiratoire.
Antihistaminique IV si disponible.
Surveillance accrue de l’évolution respiratoire et hémodynamique.
Évolution du cas
Réponse partielle à l’adrénaline : amélioration de la dyspnée.
Maintien de l’instabilité cardiaque nécessitant transport en urgence.
Hypothèses cliniques à considérer :
IM avec réaction allergique secondaire à l’AAS.
Angor instable vs dissection aortique (douleur abdominale haute atypique).
Réaction anaphylactoïde vs allergie médicamenteuse vraie.